Quelles ont été vos expériences précédentes ?
Quand j’ai été diplômé de mon école de commerce, j’ai travaillé une première années en tant que free-lance dans la communication d’influence sur internet. J’ai ensuite rejoint La Netscouade, une agence digitale spécialisée dans le secteur où, en parallèle, j’ai commencé (mais pas fini !) une thèse via le dispositif CIFRE. Je suis arrivé à La Netscouade en pleine phase de croissance de l’entreprise dans un contexte de forte embauche. J'étais de mémoire le 22ème employé et 3 ans plus tard, lorsque je suis parti, nous étions plus de 50. J’ai été embauché à un poste de responsable social media avec un volet veille e-reputation et communication de crise, le tout appuyé par une équipe de 4-5 personnes. Puis, j’ai décidé de quitter l’Europe pour découvrir d’autres choses. Après un projet discuté aux Etats-Unis qui n'a pas abouti, je suis allé de l’autre côté de la terre et ai posé mes valises à Singapour où j’ai rejoint une start-up de crowdfunding, avant tout pour obtenir un visa. J’ai géré pour eux le lancement public de la société. Il s’agissait alors moins de communication corporate que d’une opération d’acquisition d’utilisateurs de la part d’une start-up innovante. J’ai été mis à la porte quand mon patron s’est rendu compte que je montais ma propre boîte en parallèle
J’ai fondé mon agence avec mon associé 4 mois après. J'ai d'abord lancé une premier agence de conseil en communication digitale, Agence Tesla, et le début n’a pas été très facile. Il a fallu une année et demie pour se positionner en matière d’offres de services, de prix, de références. Nos réflexes européens ne fonctionnaient pas pour le marché asiatique. Nous avons ensuite monté ce projet de tour du monde des startups dans les pays émergents, que nous avons finalement appelé Innovation is Everywhere, et qui s'est transformé d'un simple projet journalistique en une structure de conseil et d'accompagnement de grands groupes curieux des tendances de l'innovation en Asie. Depuis 2015, nous sommes bien installés et avons commencé à nous développant en recrutant 4 personnes à Singapour et en installant une seconde base à Shanghai.
Quelles sont vos compétences, votre champ d’expertise ?
Mon domaine, c’est le consulting et donc je me dois de produire des avis très qualifiés, d’avoir une bonne connaissance du secteur et une véritable capacité d’étude et d’analyse, mais qui soit tout de même tourné vers l’opérationnel : un livrable arrive en fin de parcours et il doit permettre à nos clients d'avancer.
Le côté tout terrain fait aussi partie de mon métier. En tant qu’agence spécialisée dans les pays émergents, nous faisons des études dans des pays comme le Bangladesh ou le Nigéria. Notre connaissance des start-ups et de la Tech ne doit pas et est très loin de se limiter à la Silicon Valley.
L'Asie est notre terrain de prédilection, et nous avons aujourd'hui un réseau de "fixeurs", ou correspondants locaux, qui nous permet de bien comprendre les écosystèmes indiens, bangladeshi, coréens ou encore iraniens, et d'en tirer des informations clés pour nos clients.
Qu’est-ce-qui vous plaît dans votre métier ?
L’avantage du conseil, c’est que l’on ne travaille pas pour un seul client mais pour une dizaine en même temps et donc la variété des missions s’en ressent.
L’aspect découverte est aussi une composante particulièrement attrayante de mon métier. En travaillant dans, par et sur l’innovation, on apprend tout le temps, on travaille sur ce qui est nouveau et donc toujours à la frontière de ce que l’on sait. Mon équipe me dit souvent qu'elle restera avec moi tant qu'elle apprendra, donc je pense et espère qu'elle restera longtemps !
L’autre aspect particulièrement intéressant de mon job est lié au fait de monter sa boîte et de la faire grossir. On réfléchit à comment recruter les gens, comment les retenir, comment créer une culture d’entreprise. C’est hyper intéressant. Un de nos challenges aussi est de créer un environnement de travail intéressant pour de jeunes actifs à fortes compétences. On a misé pour cela sur une grande liberté. Par exemple, une de nos employés est Belge. Elle travaille près de trois mois par an en dehors de Singapour, en Belgique ou ailleurs.
Le côté partenariat et business developpement est également très stimulant. Comment travailler avec ceux qui vont nous apporter plus de clients ? Le montage de partenariats, le travail sur la complémentarité qu’il implique est passionnant. L’objectif étant : grossir à deux sans que l’un ne finisse pas phagocyter l’autre.
Quel type de mission remplissez-vous à la Web School Factory ? De quelle manière intervenez-vous ?
Je travaille à la fois en collaboration avec l’Innovation Factory pour qui j’organise des learning tours et avec la Web School Factory pour laquelle j’encadre les projets de veille avec les étudiants de 1ère et 2ème année. Il s’agit de produire un livrable sur un thème donné, en collaboration avec un des partenaires de l’Innovation Factory. Or, les étudiants ne savent généralement pas ce qu’est un livrable. Mon job, c’est de leur apprendre et de les aider ensuite à rendre des carnets de tendance qui soient de niveau professionnel.
Ils travaillent par groupes de 5 ou 6 étudiants et, doivent rendre leur étude en ayant au préalable trouvé la bonne problématique par rapport au sujet proposé et établi un planning de recherche.